26 juillet 2009
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"C'en était assez pour Marianne. En un instant, son esprit imagina une lettre de Willoughby, pleine de tendresse et de contrition, expliquant tout ce qui s'était passé, satisfaisante, convaincante, suivie immédiatement de Willoughby lui-même, faisant précipitamment irruption dans sa chambre, prosterné à ses pieds et renforçant, par l'éloquence de ses yeux, les assurances de sa lettre. Cette oeuvre d'un instant fut détruite par l'instant suivant. L'écriture de sa mère, jusque là toujours la bienvenue, était sous ses yeux: et dans la déception atroce que remplaça l'extase d'un espoir presque réalisé, elle souffrit plus qu'elle n'avait souffert jusqu'à ce moment."